LES TRANSMISSIONS ACTION CLANDESTINES ORGANISATION A Londres,le deuxième bureau du Général de Gaulle se transforme progressivement, sous l'impulsion du Colonel Devawrin ,en Bureau Central de Renseignement et d'Action,le BCRA.Le BCRA a pour mission de fournir à la Résistance Française le soutien extérieur et les moyens de coordination dont le plus urgent à résoudre consistait à établir des liaisons radioélectriques France-Londres. Les premières étapes. -1940:Le Capitaine de Frégate d'Estienne d'Orves réalise la première tentative de liaison en Bretagne.Il est arrêté le 22 janvier 1941 et fusillé le 29 aôut de la même année. -1941:Les opérateurs parachutés "blind"(sans comité d'accueil au sol) sont presque tous arrêtés.Fin 1941,12 postes de radio établissent des contacts .On compte trois opérateurs en entraînement en Angleterre. -1942:Jean Moulin est parachuté accompagné de son radio "Monjaret" le premier janvier,c'est la naissance de "l'Action".Des opérations d'atterrissages et de parachutages sont de plus en plus nombreuses. D'abord limitées à quelques maquis,ces opérations s'élargissent à l'ensemble des deux zones avec arrivée de radios recrutés en France groupés en un pool nommé "WT",(Wireless Transmission). Arrestation de Jean Moulin et "WT" décapité,c'est une longue période de silence entre Londres et la France alors que l'effectif des maquis grossit du fait des appels au STO(Service du Travail Obligatoire) pour lequel la défection est totale. La maturité. -1943:juillet,Jean Fleury réorganise les transmissions et ,avec l'aide de Jean Roy,met en oeuvre de nouvelles structures: Le territoire métropolitain est divisé en 12 régions militaires dont six pour chaque zone comprenant:le DMR,(délégué militaire régional), le DMZ,(délégué militaire de zone), le DMN,(délégué militaire national), un CT(Centre de Transmission) par région. -Les régions zone sud:R1,Lyon, R2,Marseille, R3,Montpellier, R4,Toulouse, R5,Limoges, R6,Clermont-Ferrand. Les régions zone nord:M,Caen,Le Mans,(M1 Mayenne,Orne,Sarthe;M2 Loire atl., Maine et Loire,Vendée;M3 Côtes d'Armor,Finistère, Morbihan,Ille et Vilaine;M4 Calvados,Manche,Eure, Seine maritime), B,Bordeaux,(B1 Deux Sèvres,Vienne,Vendée,Charente;B2 Charente maritime,Gironde,Landes,Dordogne,Pyr. atl.), A,Amiens(A1 Somme;A2 Seine maritime;A3 Pas de Calais; A4 Nord), P,Paris,(P1 Seine;P2 Seine maritime;P3 Bords de Loire; P4 Aube,Yonne), C,Reims,(C1 Marne,Meuse;C2 Aisne,Ardennes;C3 Moselle, Meurthe et Moselle,Bas Rhin,Haut Rhin,Vosges), D,Dijon,(D1 Nièvre;D2 Allier;D3 Jura). -La séparation de l'émission et de la réception qui raccourcit beaucoup le temps des vacations réduit le risque de repérage par la radiogonio- métrie allemande.La réception en France est assurée par la procédure "Broadcast" sur appareils de TSF ordinaires ou récepteurs miniatures "Biscuit" spécifique maquis. -Instauration de nouveaux plans d'émission radio avec grand nombre de fréquences,horaires,endroits,indicatifs indéchiffrables.Mise en place de "quartz" interchangeables qui stabilisent les fréquences avec plan de fréquences. -Une Inspection Nationale des Transmissions est créée avec un inspecteur et un adjoint. -2000 émetteurs et 1000 quartz sont fabriqués et parachutés sur la France oû Claude Wolf("Indien") assure le recrutement et la formation des opérateurs radios. Les opérateurs radios. -On compte 159 opérateurs qui ont travaillé depuis la réorganisation avec un pseudonyme représentant qui une ville,qui une nation,qui un peuple etc.Plus de la moitié a été recrutée en France.Pour la période 1940-1942 plus de 75% ont été arrêtés alors que pour la fin de guerre seulement 25 % ont subi l'allemand.Dans les deux cas,50% ne sont pas revenus des camps de la mort. -Le volume du trafic passe de quelques cables quotidiens en 1940 à 150 par jour en 1943.Pendant la dernière année de guerre,50000 messages sont transmis.